Nouvel épisode sur les coulisses de nos projets. L’objectif ? Vous présenter les belles histoires qui se cachent derrière les projets et aller plus loin que la classique liste de logotypes présents dans nos “références”.

Dans ce billet, nous allons vous parler d’un documentaire sur le peintre Yves Mairot, commandé par la Mairie de Fillière et le département de la Haute-Savoie.

 

Contexte

L’histoire commence par un appel téléphonique d’Anne-Laure Augy, conseillère municipale de la nouvelle commune de Fillière, qui me présente le projet : valoriser le peintre Yves Mairot et son œuvre au travers d’un musée et d’un film.

Emballés par le projet, un rendez-vous est pris afin de rencontrer Yves Mairot et sa femme. Nous découvrons alors son atelier. Il est toujours émouvant de découvrir un lieu de création. Cette première rencontre est belle et prometteuse. Le peintre a eu plusieurs vies et, généreux, il distille ses anecdotes et connaissances avec élégance et passion.

 

L’écriture

Nous avons commencé l’écriture à partir de cette première rencontre et des objectifs formulés par Anne-Laure Augy et Laura Curzillat, les deux conseillères municipales.

Il fallait créer le contexte où la pensée du peintre allait pouvoir se déployer tout en restant accessible. L’un des canaux de diffusion étant les écoles de la commune, le film doit être compréhensible par tous, tout en ayant plusieurs niveaux de lecture.

Accompagnés par Alain Livache (agence La Forge), qui connaît très bien l’artiste et qui a lui a consacré un livre, nous avons travaillé sur l’œuvre d’Yves Mairot, son parcours et sa pensée. Notre but était d’en savoir le maximum afin de pouvoir guider le peintre tout en le laissant nous surprendre.

Nous savions que 10 minutes de film ne permettrait pas de tout aborder. Aussi, nous avons minutieusement choisi les thèmes et les questions.

Afin de renforcer l’accessibilité du discours, les questions sont posées par Luna, une jeune fille qui connaît et apprécie le peintre. Vive et pleine d’entrain, elle participe à l’écriture et elle est l’interlocutrice d’Yves face à la caméra.

 

La réalisation

Le tournage s’est déroulé en plusieurs séances. Trois interviews de une à trois heures, une séance de prise de vues consacrée aux peintures et des prises de vues complémentaires pour illustrer le film (vues aériennes de la commune, images de nature et de paysage,…).

Nous avons commencé par les entretiens entre Yves Mairot et Luna. Cyril derrière les caméras, Ingrid aux cotés de Luna. Ce sont de beaux moments que nous avons passé dans cet atelier. Yves nous a emmené au coeur de son oeuvre, de sa vie. Il nous a raconté son amour du sport, son admiration devant la nature et le cosmos mais aussi le quotidien d’un jeune résistant durant la guerre. Il a détaillé son processus de création, ses inspirations mais aussi la mobilisation de son corps dans l’acte de peinture. Nous avons ri, nous avons été émus. Nous lui sommes reconnaissants de sa confiance.

Place ensuite au montage. Écouter et réécouter les 5 heures d’interviews pour sélectionner et construire en gardant le meilleur, tout en restant fidèle au propos.

Ce tête à tête avec le banc de montage est un moment magique. Les minutes du film se construisent et prennent petit à petit du sens. Emplie des souvenirs de la rencontre, Ingrid déroule le fil de l’histoire au milieu des rushes, tout en étant au plus proche de ce que nous a transmis le peintre.

Il est frustrant parfois de ne pas tout transmettre, de mettre de côté certains détails ou digressions. Mais c’est pour mieux mettre en valeur le discours principal. Peut-être un jour aurons-nous le plaisir de replonger dans les rushs pour réaliser un deuxième volet. Après le documentaire sur Yves Mairot le peintre, Yves Mairot le résistant.

 

Le rendu

Vous connaissez désormais les coulisses de ce documentaire. Nous vous invitons à découvrir le résultat :

 

Une chose est sûre, nous n’oublierons pas cette rencontre. Merci Yves.