Pour explorer les montagnes, pour sortir de sa zone de confort ou plus simplement pour se changer les idées nous adorons les bivouacs. On en profite souvent pour mettre en images les belles lumières de début et fin de journée. Sans oublier qu’une nuit étoilée, loin de toute pollution visuelle, sera propice à la réalisation de timelapses.
Faire un bivouac en montagne demande néanmoins un peu de préparation. Rédigé sous la forme d’un mémo et enrichi de nos expériences, on vous donne quelques clés pour en profiter pleinement.
La préparation de son sac à dos de randonnée
Avant d’installer son bivouac il faut marcher, parfois pendant plusieurs heures. Il est alors indispensable d’avoir un sac léger pour que cela reste un plaisir. On s’assure cependant d’avoir le matériel nécessaire pour ne pas avoir froid, faim, etc.. Voici notre petite liste :
- Tente : Trop lourde et pas pratique à transporter, vous pouvez oublier la tente 2” de Décathlon. On préfère un modèle léger et résistant aux intempéries. Si vous êtes deux, une tente 3 saisons comme la MSR Hubba Hubba Nx est un modèle de référence. Mon astuce pour bien isoler la tente du sol (froid, objets coupants…), consiste à glisser une épaisse couverture de survie sous la tente.
- Sac de couchage et matelas : Lors d’un bivouac en altitude il peut faire froid, même en été. On opte pour un matelas léger mais disposant d’une bonne isolation thermique. Ma préférence va aux modèles auto-gonflants qui offrent le meilleur rapport poids/performances. Pour le sac de couchage, un modèle conçu pour dormir aux alentours de 0 à 5°C me semble le plus adapté. Pour les saisons les plus fraîches, on complète avec un drap de sac plus chaud que le simple “sac à viande” en soie (Ex : Sea to Summit Reactor Extreme).
- Eau et nourriture : Afin de minimiser le poids à transporter, je vous recommande de choisir vos repas parmi les plats lyophilisés. Ces produits avaient mauvaise réputation il y a quelques années mais leur saveur s’est nettement améliorée. Du muesli chocolat pour le petit-déjeuner jusqu’au poulet Tikka pour le dîner, le choix est large. Prenez cependant le temps de lire les avis de consommateurs, certains plats sont meilleurs que d’autres. Pour l’eau, il faut penser à avoir suffisamment d’eau pour s’hydrater et pour réhydrater les plats. Pour faire le plein d’eau, on utilise une solution de filtrage ou des comprimés Micropur pour rendre potable l’eau des ruisseaux que l’on trouve sur le chemin.
- Vêtements : Un système à plusieurs couches reste le Must. La première couche, souvent fine et près du corps permet d’évacuer rapidement la transpiration. J’en prends généralement une autre pour me changer après une toilette rapide le soir. La seconde couche, type polaire, pour rester au chaud. La dernière couche doit offrir un apport de chaleur maximal et surtout une protection contre la pluie, la neige et le vent. Pour ma part, j’opte souvent pour une doudoune fine et une veste hardshell en Gore-tex.
- Matériel photo : Tout d’abord l’appareil photo. Ma préférence va à un petit boitier comme le Canon 80D, léger et performant. Côté objectif, un grand angle du type 10-20mm est incontournable. J’embarque ensuite une optique lumineuse qui sera idéale pour du portrait. Chez Canon, le 50mm f1.8 est très léger, c’est donc parfait. Si je souhaite prendre un téléobjectif, j’opte généralement pour le très bon Canon 70-200mm f4, bien plus léger que le modèle f2.8. Enfin, je complète le tout d’un trépied léger mais stable, de batteries et de cartes mémoires supplémentaires.
- Accessoires : Le plus évident mais que l’on oublie facilement est la lampe frontale. Elle est très utile une fois la nuit tombée pour chercher ses affaires, faire à manger etc. Côté ustensiles, un couteau (type Opinel) et une cuillère à soupe pour les repas. Pour les repas chauds, on prend un réchaud. Comme il existe beaucoup d’option (gaz, essence, bois), je vous recommande de parcourir les forums dédiés à la randonnées ultra légère (MUL) pour trouver votre bonheur.
Avant de partir, on prend le temps de peser l’ensemble des affaires. Si le sac est trop lourd, on recommence en se posant les questions suivantes pour chaque objet :
- Est-ce indispensable ?
- Est-ce que je peux le remplacer par une alternative plus légère ?
Si c’est votre premier bivouac, je prends peu de risque en affirmant que votre sac sera trop lourd. Pas d’inquiétude, c’est normal et il sera plus facile de faire votre sac avec l’expérience.
Comment choisir un endroit de bivouac
Après avoir marché toute la journée, il faut trouver l’endroit idéal où passer la nuit. Voici une liste de points à valider avant de monter la tente.
- Localiser un terrain horizontal. Cela semble évident mais c’est très important pour passer une bonne nuit. On regarde également l’absence de cailloux et/ou branches sous le couchage, sinon mal de dos assuré au réveil !
- S’écarter des points d’eau. Pour passer la nuit près d’un lac ou d’un ruisseau, on prend ses distances. Une centaine de mètres est nécessaire pour laisser les animaux s’abreuver tranquillement. Cela permet également d’être mieux protégé en cas de montée rapide du niveau de l’eau en cas d’orage.
- Se protéger du vent, des orages et des éventuelles chutes de pierres/avalanches. On prend le temps d’observer les lieux et de localiser les risques potentiels. Penser aussi à l’évacuation de l’eau en cas d’orage, il n’est jamais agréable de se réveiller les pieds dans l’eau au milieu de la nuit. Se protéger du vent permet aussi d’avoir moins froid, et de cuisiner plus facilement.
Pour finir, je vous invite à respecter les lieux. On récupère ses déchets en partant, on évite de faire trop de bruit ou de laisser de la nourriture. Les animaux sauvages et les prochains randonneurs nous en seront reconnaissants.
Vous avez des astuces et des expériences à partager avec nous ? Nous sommes curieux alors à vos commentaires ci-dessous !